Monthly Archives: septembre 2025

Programme pour 5 voix de femme et organetto

Musique médiévale, extraits de Symphoniae Harmoniae Celestium Revelationum, Riesen Codex, Hildegard von Bingen, 1098-1179, extraits du Codex IX de Las Huelgas, pièces anonymes compilées au début du XIVe siècle

Ce programme porte l’écho de voix féminines, chantant et priant au sein de deux monastères de haute renommée : Disibodenberg en Allemagne au XIIe siècle et Las Huelgas au XIIIe et XIVe siècles en Espagne.
Ici, à travers cinq voix féminines, fluctuant entre la monodie de Hildegard et les polyphonies du manuscrit de Las Huelgas, se pose la question du sacré et de la dévotion féminine. Ces oeuvres cherchent à faire résonner au plus lointain de nous-mêmes une voix initiale, prima vox per quam omnes creati sumus, voix première par laquelle nous fûmes créés, comme un cri lancé vers le ciel à cette voix des commencements . Elle reconnecte avec le plus archaïque de l’humanité, libère ceux qui chantent ou écoutent, ouvrant grand les espaces intérieurs.
Beaucoup pensent que le chant était interdit aux femmes dans la sphère religieuse mais pourtant, il semble qu’elle ait été sinon permise, du moins tolérée dans le cadre des couvents. En témoignent les manuscrits musicaux de Riesen, Fontevraud ou de las Huelgas pour les plus connus, provenant des fondations féminines. D’ailleurs, si de nombreuses sources profèrent des interdictions renouvelées à l’égard du chant des femmes, c’est bien qu’il était pratiqué, sinon, pourquoi l’interdire ?

Musique courtoise des XIIIe et XIVe siècles

Pour 2 voix, 1 organetto, 1 instrumentiste (vièle, vihuela, flûtes, chalumeau)

Ce programme est une fenêtre ouverte sur l’âme humaine en proie aux douceurs et aux tourments de l’amour. Voix, vièles à archet, organetto, flûtes, vihuela de pénola s’accordent pour une aventure romanesque autrefois chantées par des poètes-musiciens.
Un petit théâtre de l’intime peuplé de désir, de tristesse, de séparations, de beauté, de sensualité. La musique courtoise du XIIIe et XIVe siècle célèbre l’idéal raffiné et chevaleresque, mais aussi le doute et les incertitudes du coeur.

Chansons anonymes, des troubadours et des trouvères, de Bernardde Ventadorn, Jaufre Rudel, Beatriz de Dia, Gace Brulé et des motets anonymes du manuscrit de Montpellier.