Concert à la bougie

Clémence Niclas – voix et flûtes à bec
Marie-Domitille Murez – harpe gothique
Louise Bouedo-Mallet – vièle à archet
Clément Stagnol – luth médiéval

Femme sublime, fleur mortelle

Souvent primé, le jeune ensemble Apotropaïk pose un regard nouveau sur le répertoire médiéval. Dans Bella Donna, il chante la femme idéalisée et convoitée, parfois vénéneuse et mortelle comme une belladone, poison bien connu des sorcières… La Bella Donna, femme idéalisée et convoitée, est louée dans la tradition de l’amour courtois. Elle est aussi la fleur sublime, vénéneuse et mortelle. Fruit engageant, à la saveur doucâtre mais au violent poison, la belladone est bien connue des sorcières pour la préparation de leurs onguents aux propriétés hallucinogènes. Quelle métaphore plus appropriée pour illustrer l’ambiguïté de la figure féminine dans l’imaginaire médiéval ?

Fort d’un instrumentarium varié, l’ensemble Apotropaïk a pour vocation de renouveler l’approche des répertoires médiévaux par un regard jeune et vivant. Son répertoire s’étend du XIIᵉ au XVᵉ siècle, des premiers chants de troubadours à l’orée de la Renaissance. Sa démarche associe un travail de recherche et de compréhension des sources à une attention portée à la créativité et à l’émotion. L’ensemble cherche à travers ses arrangements à mettre chaque instrument en valeur en mélangeant subtilement tous les timbres dont il dispose, renouvelant constamment l’écoute de l’auditeur aux personnalités fortes et fascinantes.